Entretien avec Pascal Mutel - News PRINTEMPS 2018

Bonjour Pascal, nous voilà presque au Printemps. 
Peux tu nous faire un bilan de l'activité florale pour 2017 jusqu'à aujourd'hui ? 
La fin d'année 2017 s'est très bien passée avec une très grosse période de Noël aussi bien avec les particuliers pour l'activité boutique qu'avec les professionnels, l'activité B2B. De très belles décorations, beaucoup de gens nous ont fait confiance, c'était une belle fin d'année donc. 
Les quatre derniers mois 2017 ont été très chargés avec énormément de travail et de belles réalisations. Cette année 2017 s'est finie en beauté !

2018 s'annonce bien. Très bon début d'année, un calendrier beaucoup plus favorable, on l'a vu déjà avec la Saint Valentin qui était hors période de vacances et en milieu de semaine. On a fait une très grosse Saint Valentin, de nombreux clients et beaucoup de nouveaux aussi. Une fête très intéressante avec des beaux budgets. On a senti à l'occasion de cette fête qu'il y avait un vrai départ. Le B2B aussi se passe bien, nos client sont satisfaits aussi de ce début d'année, ils ont une visibilité plus forte sur les mois à venir et cela se traduit avec des commandes en hausse. En sachant bien sûr que ce premier trimestre est l'un des trimestres les plus faibles de l'année. Historiquement janvier, février, mars, pour nos clients palaces et événementiels, ce sont des périodes plus calmes. Mais en comparaison, on est en avance sur l'année dernière.

Début d'année mouvementée par contre au niveau météorologique. Cela s'est traduit avec un sourcing où il a fallu être pointilleux sur la fleur que l'on prend et faire très attention. Avec la pluie, le froid, le gel, la neige, beaucoup de conditions ont altéré la qualité de la production. Il a fallu donc être vigilant sur ce qu'on achète et où on achète. 
Maintenant on peut penser, en ce début mars que l'hiver est derrière nous. On a hâte d'arriver au printemps, de retrouver de la lumière, un peu de chaleur et de beaux jours. On espère que cela va bientôt arriver ! 

Sur les réseaux sociaux, on a pu voir circuler quelques photos de tes compositions pour la soirée Dîner des Césars 2018 au Fouquet's. Peux tu nous en parler ? Depuis quand tu t'occupes de fleurir les tables des Césars ? 
On s'occupe du fleurissement de cette soirée à l'hôtel Fouquet's depuis 2007. C'est une soirée très importante pour nous, nous sommes très fiers d'être partenaire du Fouquet's à l'occasion de cet événement, le Fouquet's étant par ailleurs l'un de nos clients privilégiés, avec lequel on entretient de vrais liens de partenariat. Nous sommes évidemment très heureux d'être à leur côté pour cette soirée. 
C'est évident que c'est une très grande soirée, avec beaucoup de tables, de centres de tables. Au niveau fleurs, ce n'est pas le fleurissement le plus spectaculaire, la place manquant un petit peu pour pouvoir poser les compositions. Mais justement il faut être très précis, très juste. Cette année le choix s'est porté sur des bouquets de tulipes, d'ailleurs souvent ce sont des bouquets monofleurs qui sont là pour apporter un côté très frais, printanier, très vivant. Pour cette année, on a choisi des tulipes d'une couleur rose soutenue qui relevait l'art de la table dont les tons étaient or et blanc. L'ensemble crée quelque chose de très harmonieux.


Peux tu nous parler de ton investissement auprès de la chambre syndicale des Fleuristes d’île de France ?
Effectivement je m'engage de plus en plus auprès du syndicat des fleuristes d’île de France dont je suis le premier vice-président. Je prends de plus en plus de choses en main pour soutenir la présidente dans sa mission. Ce qui est très important à travers cette mission, c'est surtout que la chambre syndicale gère l'école des fleuriste de Paris, la plus grande école de formation pour la fleur en France. Nous disposons de 400 élèves en moyenne par an que nous formons sur des CAP, BP, Brevets de Maîtrise. Il est très important aujourd'hui de veiller à la formation et à l'intégration des générations futures. C'est vraiment quelque chose qui me tient très à cœur. 
Je tiens beaucoup aussi à la défense professionnelle, voir comment on peut conseiller, influer sur nos adhérents, sur les fleuristes parisiens et franciliens. on se doit d'être un peu le moteur de la fleuristerie. Notre métier est en profonde restructuration , on subit et on vit ce qu'ont vécu beaucoup de commerces de "frais" auparavant : on voit un développement de la vente en ligne, à travers des sites spécialisés, le développement des circuits de distributions spécialisés type jardineries ou de grande distribution type chaînes d'hypers, chaînes de bricolage. De nombreux acteurs se sont mis à la fleur et il faut bien que le fleuriste prépare et aménage l'offre qu'il pouvait avoir jusqu'à aujourd'hui. Cela passe par une montée en gamme à travers la qualité des fleurs qu'il va proposer, le service qu'il va offrir, l'accueil, la présentation. On doit résolument progresser dans notre professionnalisme pour proposer quelque chose de surtout pas standard, qui corresponde à sa personnalité, l'endroit où l'on est et se différencier de tous les grands standards dont on vient de parler précédemment. 
Toutes ces mutations m'intéressent, d'être partie prenante, échanger avec mes confrères, veiller à la formation, à la passation de témoin, de rendre tout ce que ce métier m'a donné, communiquer aux plus jeunes toute la passion et l'enthousiasme que j'ai pu vivre. 

Tes prochains projets pour 2018 ?
Je ne peux pas en parler tout de suite. il y a effectivement quelques projets sur 2018. Je ne veux pas faire monter le suspense mais je préfère attendre encore quelques semaines que ces dossiers soient à maturité pour en parler. Ce sont de beaux projets de plantations, de jardins, de développements...
Des changement il y en a aussi au sein de mon équipe. Elle se renforce avec des arrivées nouvelles. Depuis 6 mois, l'équipe s'est en partie modifiée, et il est toujours intéressant d'accueillir de nouvelles personnalités. L'entreprise est riche de l'expérience et du vécu de ces collaborateurs mais elle est aussi forte en intégrant de nouveaux visages. Cela la renforce. J'aime bien avoir des anciens et très anciens avec des nouveaux. Ce mélange et cette confrontation positive où chacun amène à l'autre, c'est çà qui fait la richesse de l'entreprise aujourd'hui.