Le 1er semestre 2012 a été marqué par une activité soutenue malgré la crise, la fleur reste un achat prépondérant. On le voit tant bien auprès des particuliers qui continuent à fleurir et offrir des fleurs – finalement la fleur reste un cadeau relativement bon marché pour remercier, autour de 35 /40 € on peut vraiment faire plaisir avec un beau bouquet – que des institutionnels, où le marché se porte bien, le marché du luxe va bien. Bien sûr avec la période des élections, l’évènementiel comme toujours au moment d’élections a un petit peu baissé. Donc une moins forte activité évènementielle par rapport aux années précédentes.
On a eu une météo très particulière avec un hiver très froid, suivi d'un printemps très humide. Cela a été plutôt bénéfique pour beaucoup de fleurs sauvages, feuillages qui ont puvenir lentement, à la différence de l’année dernière où on avait subi une canicule et donc des problèmes de qualité. Cette année la qualité était vraiment excellente. En revanche sur certaines fleurs, on manque d’ensoleillement, comme par exemple la rose de jardin ou la rose de pivoine qui a eu à subir la gelée.
Un moment préféré où des créations préférées en ce 1er semestre ?
Comme toujours, le 1er semestre marque la transition entre hiver et printemps. On est toujours content de sortir un peu de l’hiver et d’arriver au printemps avec les premières couleurs acidulées, les premiers feuillages de viburnum, les premières boules de neige, les crocus.
J’aime bien à partir du mois de mars arriver sur les fleurs de printemps.
Et enfin on rentre sur les fleurs de l’été, les fleurs de pivoine, les hortensias qui sont très beaux cette année du fait de moins de chaleur.
Les meilleurs mois en fleurs de toute façon sont mai/juin puis septembre/octobre.
Y a-t-il eu des tendances particulières ou des découvertes ?
Il n‘y a pas eu de bouleversement de tendances de couleurs ou de fleurs. Mais toujours on voit un gros travail qui est fait par les producteurs pour remettre au goût du jour des variétés anciennes ou créer des nouvelles variétés, en particulier dans la pivoine où maintenant on a un choix extraordinaire de la pivoine arborescente jaune pâle en passant par la pivoine corail. Il y a dizaine d’année on n'avait que 4 ou 5 variétés de pivoines et pas d’une excellente qualité. Aujourd’hui on en a des magnifiques avec des variétés anciennes remises au goût du jour, beaucoup mieux travaillées, cueillies à un meilleur stade de floraison. Ca s’améliore d’année en année. Pareil pour l’hortensia qu’on retrouve avec une très large palette de couleurs et de nuances autour du rose, fushia, parme.
Le marché reste porté par les roses, le best seller. En particulier en période de crise, elles restent la valeur refuge. On recherche plus des choses classiques et rassurantes que des extravagantes. Depuis 20 ans dans ce métier, c’est la 3ème crise que je traverse et à chaque fois à ces moments là, on sent une envie d’un retour au traditionnel, au naturel, le refus de l’ostentatoire ce qui convient parfaitement à notre esprit.
Des demandes insolites,
originales ?
On
a eu le fleurissement pendant de nombreuses semaines de la suite d’une princesse
qui résidait à Paris. Avec des palettes de couleurs différentes chaque semaine,
c’était vraiment très intéressant. On a eu aussi des envois de bouquets notamment un envoi de 1000 roses rouges d’un amoureux transi. C’est toujours agréable quand on a ces commandes extraordinaires.
Tes prochains
projets ?
On
va voir comment va être la rentrée. On essaie de se recentrer et accentuer
encore notre qualité et notre offre. On travaille vraiment sur le process
achats, conditionnement et arrivée. On essaie vraiment d’avoir des rotations
les plus courtes en fleurs avec des arrivages de plus en plus fréquents, des
partenariats avec des producteurs pour réduire le délai entre le moment de la
coupe et le moment où elles sont en magasin. Pareil en boutique, on est très sensible au process qualité.
En projet de développement, bien sûr on a la nouvelle boutique place de Mexico qui travaille très bien avec un accueil très bon tant du public que des professionnels. Donc on espère continuer et poursuivre ce type d’ouverture.